Gilles ODIC P73 - candidat 2025

L’ISTOM a été mon ascenseur social, …

Je dois énormément a l’ISTOM. La formation, l’expérience de la vie étudiante bien sûr mais surtout un premier emploi, en parfaite adéquation avec ma recherche et mon profil naissant. Lors du dernier trimestre d’études un intervenant d’une entreprise a proposé un VIE (alors VSNE). Je n’étais pas dans ce cours, mais solidarité istomienne oblige, mes pairs m’ont prévenu et je me suis saisi de l’opportunité. J’avais gagné 2 ans d’un coup. Non seulement je suis entré immédiatement dans l’emploi mais plutôt que 1 année d’armée puis une recherche d’emploi à la sortie, je suis parti remembrer des milliers d’hectares de rizières et mettre en place des groupements de riziculteurs entre Yagoua-Maga et Kousseri dans l’Extrême Nord Cameroun. Un premier job d’exception que j’ai ensuite enchainé avec 3 années d’expatriation. Ma carrière était lancée, j’avais acquis la précieuse expérience de 3 à 5 ans qui ouvre toutes les portes. Ensuite il y a eu Paris pour un MBA, l’Afrique du Sud boosté à l’époque de Madiba président, la Nouvelle Calédonie et l’éviction du clan Lafleur, l’ile de la Réunion et la construction de la route des Tamarins, puis Paris, puis Washington puis Paris à nouveau.

Courant 2023 Pascal Taupin (P72) m’a proposé de rejoindre un groupe d’ISTOM Alumni qui prépare aux entretiens d’emploi, relit des CVs ou des lettres de motivation et partage autour d’un projet professionnel, j’ai dit oui. La mission est claire, 1 heure de temps en temps à caler dans un agenda professionnel. Marion Tailliez (P108) ou Alix (P107) organisait les rdvs, nous envoyait les doc. Il n’y avait plus qu’à préparer un peu en amont et ensuite se parer des habits du recruteur bienveillant pour un entretien à distance. Nous commençons à nous connaitre et notre jeu d’acteurs devient de plus en plus adapté et productif. J’ai la prétention de croire que ces échanges ont servi aux jeunes diplômés qui ont du mal à rentrer dans l’emploi ou qui expriment le besoin d’être accompagnés. Il y a là une activité légitimement Alumni qu’il est possible de pérenniser et développer : intégrer les nouveaux canaux de recrutement, réseauter efficace, le proposer aux Istomiens en réflexion ou en recherche, qu’ils soient débutants - expérimentés - très expérimentés. Pratiquement tous les anciens en poste, récemment retraité, où qu’ils soient sur la planète, peuvent se glisser dans le rôle du recruteur bienveillant. Le besoin existe, ceux qui sont capables d’assister sont nombreux, la mise en œuvre est accessible.

Et puis au-delà de l’Alumni il y a l’ISTOM de 2025 qui est de nouveau à un tournant de son histoire. Les sociétés et leurs technologies évoluent très vite et cela ne semble pas vouloir ralentir. Même si des évènements récents semblent dire le contraire, cela ne sera qu’une pause limitée dans le temps et à une partie des enjeux. Face à ces défis, l’école doit plus que jamais jouer un rôle central dans la formation de professionnels capables de répondre aux crises contemporaines et s’inscrire dans une approche solidaire et durable. Cet engagement, je le porte avec conviction et je souhaite le partager en devenant un des administrateurs de l’Alumni.

Gilles ODIC (P73)